17 AVRIL - VIA CAMPESINA
JOURNÉE MONDIALE DES LUTTES PAYSANNES
La Confédération Paysanne
- réaffirme que la terre n’est pas une
simple marchandise. C'est un des éléments les plus précieux
de notre planète pour satisfaire l’un des besoins les plus fondamentaux
des hommes : celui de se nourrir.
- dénonce les politiques agricoles qui asservissent
les paysans et les assimilent à de simples producteurs de matières
premières dans le cadre des règles de l’OMC (organisation
mondiale du commerce).
- réaffirme le droit des peuples à
la souveraineté alimentaire, le rôle des Etats dans l’accès
au foncier et leur responsabilité dans l’organisation d'une réforme
agraire, conformément à leur engagement pris dans
le Pacte international pour les Droits Economiques, Sociaux et Culturels
(dont l’article 11-2B mentionne la “nécessaire réforme agraire”).
Mais pour qu’une réforme agraire réponde à nos objectifs,
le foncier ne doit pas être un objet de spéculation.
- se prononce pour un autre type de développement,
durable et solidaire, respectueux des particularités locales et
des ressources naturelles, basé sur des échanges équitables,
où le “développement” par la qualité de productions
inimitables deviendrait le gage d’un développement serein.
Non à la réforme
de la PAC proposée par la commission européenne
La logique libérale des échanges commerciaux
sans “entrave” sociale, régie par l’OMC, conduit la
Commission Européenne à proposer une nouvelle
réforme de la Politique Agricole Commune (PAC) appelé “Paquet
Santer”. Il s’agit d’adapter l’agriculture européenne aux lois du
marché mondial et de favoriser sa “vocation exportatrice”. Ceci
n’est évidemment pas sans conséquences sur les politiques
agricoles des pays en voie de développement.
• Cette politique institutionnalise une baisse des
prix au niveau européen sur l’ensemble de la production agricole
alors que seulement 5 à 10 % des volumes
produits sont échangés avec les Pays-Tiers
(hors Union Européenne).
Puis, voulant compenser cette perte économique
pour
les paysans européens, elle sollicite les contribuables
qui, en réalité, financent principalement la compétitivité
de quelques agri-managers. Ce qui est encouragé ainsi, ce sont les
pratiques d’une politique de dumping au détriment des politiques
agricoles vivrières locales des pays en développement.
• Cette politique est dénuée de toute
considération sociale : en indemnisant les quantités
produites, selon les hectares et les têtes de bétail, elle
ne tient nullement en compte les actifs agricoles, et encourage par là
l’agrandissement des grandes exploitations au détriment de l’installation
; elle bloque l’accès au métier de paysan pour les
autres catégories sociales. Elle augmente, de façon irresponsable
la disparité entre les régions et les paysans. Elle favorise
la concentration des productions dans certaines zones et la désertification
de pans entiers de territoire dans d’autres. Cette politique néglige
l’attente de chacun de consommer de produits de qualité sans avoir
aucune répercussion sur les prix à la consommation.
• Cette politique ne tient aucun compte des conséquences
environnementales qu’elle engendre.
Sans éthique, elle porte atteinte aux ressources
naturelles que sont l’eau, le sol et la biodiversité.
Encourageant la baisse du prix de base des céréales
pour la production industrielle de viande blanche (porcs et volailles)
elle favorise des ateliers hors-sol dont les nuisances sur l’environnement
ne sont plus à démontrer.
Par l’utilisation de biotechnologies (OGM, clonage),
un pas de plus dans la fuite en avant du productivisme, elle soumet de
manière irréversible les paysans aux firmes multinationales
agro-alimentaires et agro-chimiques et met en danger l’équilibre
du vivant.
Cette politique qui nie l’identité de l’agriculture
paysanne européenne, riche de sa diversité et de ses savoirs-faire,
contribue à effacer “la ruralité” comme mode de vie et
comme culture.
Oui au droit des peuples à
la souveraineté alimentaire
L’objectif affirmé de la PAC était d’assurer
la sécurité alimentaire de l'Europe afin qu’elle ne connaisse
plus la pénurie, et de garantir son indépendance.
Cette politique a permis à l’Union européenne
d’affirmer son identité agricole et politique.
Aujourd’hui ce même principe doit permettre à
tout pays ou groupe de pays d’organiser sa sécurité alimentaire
afin d’assurer son développement selon des modalités qui
évitent toute forme de dumping économique, social et environnemental.
Ce principe de soumettre aux lois du marché mondial
une production de masse des produits alimentaires dans les conditions agro-climatiques
les plus favorables et les conditions sociales et environmentales les moins
protégées, est une hérésie. Comment
peut-on justifier que les denrées alimentaires soient des éléments
de spéculation, qui suivent les cours de la Bourse, alors que des
centaines de millions d’hommes et de femmes sont entretenus dans un état
permanent de sous-nutrition ou de malnutrition ?
L’accès aux produits agricoles et alimentaires
pour tous est un problème de droit : le droit à la terre,
le droit à produire.
Ce droit à la terre est essentiel pour les pays
en voie de développement ; il ne dépend pas des lois du marché
mais bien des choix des pouvoirs publics et du rôle que l’appareil
d’Etat acceptera de prendre dans la défense des petits producteurs
et la culture rurale. C’est pourquoi nous tenons à alerter les
pouvoirs politiques des Etats du rôle qui est le leur d’organiser
l’accès au foncier dans le cadre d’une réforme agraire qui
garantisse au plus grand nombre le droit de produire sa propre nourriture.
Ce n’est pas dans la déréglementation,
ni dans le développement des cultures d’exportation au détriment
des cultures vivrières locales que l’on résoudra le problème
de la faim dans le monde, bien au contraire.
L’OMC régissant les échanges commerciaux
entres les Etats, ne doit pas s'opposer à la faculté de disposer
du droit à la souveraineté alimentaire. Ce droit fondamental
de l’homme : c’est celui de se nourrir, et de notre devoir de le faire
respecter.
Mais le droit à produire concerne aussi les pays
développés par la répartition des quantités
produites ainsi que des aides publiques octroyées. Nous interpellons
donc les Etats dans leur rôle de régulation au travers des
lois d’orientation agricole et de la gestion administrée des droits
à produire.
La Commission européenne a le devoir :
- d’affirmer le principe de la préférence
communautaire - d’ériger des règles qui permettent une répartition
équitable des soutiens publics et des droits à produire en
tenant compte des actifs agricoles, confortant ainsi l’activité
des petits et moyens paysans garants d’un aménagement harmonieux
du territoire.
Enfin il est temps d’appliquer à l’agriculture
un mode de développement respectueux de l’environnement et des générations
futures.
En effet, les pratiques agricoles soumises aux seules
lois du marché vont jusqu’à détruire irrémédiablement
les sols et la ressource en eau, tant sur le plan qualitatif que sur le
plan quantitatif. Elles portent également atteinte à la biodiversité
et au patrimoine génétique.
L’espace agricole reste limité et représente
quoi qu’il en soit un bien collectif :
“La terre ne nous appartient pas, nous l’empruntons à
nos enfants”.
Il doit donc y être appliqué le principe
de précaution exercé par l’autorité de l’Etat, visant
la protection à long terme des ressources naturelles afin de pouvoir
transmettre aux générations futures, une planète viable
et durable.
Le développement durable appliqué à
l’agriculture doit être fondé sur des échanges internationaux
équitables des denrées alimentaires visant à une complémentarité
des productions. Ils doivent tenir compte des coûts de production
comprenant la rémunération du travail afin de rétribuer
décemment les paysans.
Le développement durable doit intégrer
la notion de qualité basée sur des usages locaux, loyaux
et constants afin de bénéficier d’une protection internationale
d’un nom géographique et de rendre ainsi indélocalisables
des productions à forte valeur ajoutée.
Il s’agit en fait d’organiser un développement
par la qualité, respectueux de l’environnement pour des productions
complémentaires, basé sur des principes planétaires
de reconnaissance et de respect réciproques.
Un développement durable et solidaire est indispensable
pour satisfaire les besoins des hommes dans le respect des générations
futures.
En conséquence, nous,
Confédération Paysanne, FIAN, Ligne
d'Horizon
affirmons que
. L'ONU doit :
engager les Etats à respecter le droit à
la souveraineté alimentaire de tout pays
. L'OMC doit :
organiser des échanges équitables
permettant un développement durable et solidaire
. L'Union européenne doit :
réaffirmer le principe de la préférence
communautaire
engager les Etats à respecter le droit à
la souveraineté alimentaire pour tout pays
organiser une politique agricole permettant un développement
durable et solidaire
. Le Ministre français de l'agriculture et
de la pêche doit :
respecter le droit à la souveraineté
alimentaire de tout pays
respecter le principe de précaution et imposer
un moratoire sur l'ensemble des OGM
organiser une politique agricole permettant un
développement durable et solidaire
Le secteur agricole au regard des institutions financières
internationales
La réforme agraire telle que nous l’entendons,
induit un certain nombre de principes de base, interdépendants :
- la terre, source de vie, n’est pas un bien marchand
au sens où l’entendent les tenants de la mondialisation de l’économie
;
- de petites propriétés aux cultures diversifiées
répondent mieux aux besoins des populations que de grandes exploitations
vouées à la monoculture, synonymes de cultures d’exportation
produites à grands renforts d’engrais chimiques et maintenant d’OGM
(organismes génétiquement modifés) ;
- cette redistribution doit être assurée
par un droit rural qui garantisse aux paysans les droits sur le
travail de la terre.
Ces trois principes doivent guider les Etats en matière
de réforme agraire.
La réforme agraire est une des composantes essentielles
du droit à se nourrir ; elle est inscrite dans le Pacte International
pour les Droits Economiques Sociaux et Culturels de 1976, ratifié
par plus de 135 pays. Ce Pacte inscrit la Réforme agraire comme
l’un des outils essentiels pour assurer la sécurité du bien-être
des populations. Nous ajoutons que la Réforme agraire doit permettre
la souveraineté alimentaire.
Face à ces trois principes, quels sont ceux des
institutions financières internationales ?
La Banque mondiale, dès les années 80,
a dérégulé les marchés céréaliers.
Par l’intermédiaire des programmes d’ajustement structurels du FMI
les cultures d’exportation ont été imposées aux Etats,
afin de fournir les devises pouvant payer la dette. Celle-ci augmentant
en parallèle du fait des emprunts nécessaires à l’achat
d’engrais, d’insecticides, de semences... et demain d’OGM.
Les réformes dictées ensuite par le FMI
et la Banque mondiale ont abouti à la suppression des barrières
douanières pour les céréales, les produits laitiers
et la viande en provenance des pays riches. Parallèlement, les subventions
et crédits accordés au secteur agricole ont été
supprimés ; la privatisation du secteur agricole et la large remise
en cause du système de propriété foncière se
sont accélérées.
Au Brésil, fin 1996, la Banque mondiale
avait octroyé, 150 millions de dollars pour la réforme agraire.
Ce prêt au gouvernement brésilien, devait aller à l’INCRA
(institut national brésilien de réforme agraire), pour qu’il
le redistribue aux banques d’Etats, afin que les propriétaires qui
vendaient leur terre puissent être payés. 5 ans après,
les sans terre devenus propriétaires commenceraient à rembourser
sur 15 ans.
Cette procédure théorique permet déjà
de noter que l’argent ne va pas aux paysans sans terre et sans revenu,
mais aux propriétaires, ce que le Movimento dos trabalhadores sem
Terra do Brazil (MST) a vivement dénoncé, en même temps
que la logique du système. “Alors que les grands latifundistes ont
laissé des terres en jachère, donc, selon la loi redistribuables
aux paysans sans terre, la Banque mondiale finance une opération
immobilière sur le dos des sans terre. Ils vont démobiliser
les travailleurs, avec l’illusion qu’il est possible d’acquérir
une terre, alors que, à la première difficulté, ils
perdront cette terre qu’ils n’auront pas réussi à payer.
Combien d’hectares pourront ainsi être achetés
?
150 000 hectares ne permettront pas d’installer plus
de 10 000 familles.”
Soit une goutte d’eau pour les 5 millions de travailleurs
sans terre que compte le Brésil.
Le Mexique, pour pouvoir signer l’Accord
de libre-échange nord américain (ALENA) a dû réviser
la constitution, et notamment l’article 27 qui garantissait l’inaliénabilité
des terres indigènes collectives (Ejido) et interdisait leur vente.
L’accord ne pouvait être signé si la terre ne pouvait être
vendue. En connaissant les richesses recelées par les forêts
du Chiapas, on comprend l’âpreté au gain des compagnies minières
américaines.
Les méthodes du FMI ont des résultats immédiats
: plutôt que de stagner, le productivité agricole augmente,
mais pas la nourriture disponible ; ou encore l’économie progresse
(monoculture d’exportation de fleurs) mais toujours pas la nourriture disponible.
De même le raisonnement de la FAO va s’orienter
sur des chiffres macro économiques. Ainsi selon cet organisme il
“faudrait augmenter la production alimentaire de 75 %” alors qu’on estime
qu’environ
1 milliard d’hectares de terre sont touchées par
l’érosion éolienne et hydrique et 200 millions d’hectares
par la dégradation chimique et physique. Combien d’hectares sont
directement dégradés du fait d’une monoculture d’exportation
? Dans son rapport pour le Sommet mondial sur l’alimentation, la FAO souligne
la “révolution technologique des années 50 et 60 ” (dite
révolution verte) qui a permis d’augmenter “la production alimentaire
dans les pays en développement de 3,2 % par an en moyenne entre
1960 et 1990”.
Vandana Shiva, écologiste indienne, analyse ces
éléments macroéconomiques au regard de l’Inde :
Non seulement cette “révolution” n’a pas amené
une plus grande production alimentaire, mais elle a opéré
la conversion d’une agriculture diversifiée qui assurait
90 % de la sécurité alimentaire du pays,
en une monoculture agricole, et la conversion des stocks locaux et communautaires
en réserves gouvernementales. Qui plus est, cela s’est fait selon
les conditions de la Banque mondiale, avec un prêt effectué
pour l’achat de produits chimiques, ce qui a conduit à la dévaluation
de la monnaie indienne, et a immédiatement multiplié par
six les dépenses liées au secteur agricole, sapant d’autant
les rentrées attendues du commerce extérieur !
30 ans après la “révolution verte”, la
dette atteint
19 milliards, dont un tiers environ est lié au
modèle
agricole imposé. La réalité, c’est
l’ouverture d’un nouveau marché pour les produits chimiques dans
le tiers monde, donc de nouveaux profits pour les banques qui avaient faits
les prêts, y compris la Banque mondiale.
Comme conséquence de ces prescriptions et de cette
dette, en 1991, la Banque mondiale et le F.M.I. imposèrent une politique
d’ajustement structurel à l’Inde. La majeure partie consistait à
la libéralisation commerciale du secteur agricole. A noter d’ailleurs
que tout ce dont la Banque mondiale a imposé la mise en place est
présenté maintenant comme une étape dont seul le gouvernement
indien est responsable ! Et aujourd’hui on nous annonce que ce système
doit être démantelé et que le commerce alimentaire
doit être totalement mis dans les mains du secteur privé.
On nous demande aussi de démanteler le système
d’aide, ces cultures aidées que la Banque a mis en place et sans
lesquelles la “révolution verte” n’aurait pu démarrer. Mais
seules les aides aux fermiers doivent être remises en cause. Les
aides à la corporatisation de l’agriculture sont en réalité
augmentées et la Banque elle-même accorde d’énormes
prêts pour de nouveaux projets de cultures d’exportation, des fleurs,
des légumes, des crevettes, il y a même eu des prêts
pour convertir des stocks vivants en exportation de viande.
Il est temps d’arrêter la machine a détruire
la paysannerie. Nous savons que la souveraineté alimentaire
est la base d’un progrès réel pour l’humanité. Qui
dit production alimentaire souveraine dit création de richesse permettant
d’assurer la santé et l’éducation aux populations.
AGRICULTURE ET MONDIALISATION
Dans l'agriculture, la libéralisation des échanges
qui s'est faite par la révolution des transports et l'ouverture
des frontières, a conduit à la destruction de systèmes
agraires auto-suffisants et à la spécialisation. L'industrialisation
de l'agriculture s'est traduite par une réduction spectaculaire
du travail humain.
La mondialisation accroît ces phénomènes
en concentrant le contrôle de la production et de la commercialisation
entre les mains de firmes de moins en moins nombreuses. A l'échelle
mondiale une vingtaine de sociétés réalisent l'essentiel
des échanges de produits agricoles. Les processus de production
de plus en plus industrialisés sont aussi contrôlés
par quelques firmes (engrais, semences, pesticides, matériel agricole).
Quant aux normes, elles sont édictées par des instances (Union
Européenne, OMC) largement infiltrées par ces multinationales.L'idéologie
libérale tend à réduire le rôle des Etats qui
auraient pu, même si cela n'a pas été toujours le cas,
intervenir pour contrecarrer les effets de cette concentration. L'entrée
du secteur agricole dans les accords du GATT intensifie la libéralisation
des échanges et la concentration au détriment des agricultures
les moins compétitives.
Mais force est de constater que contrairement aux
autres moyens de production, la terre ne peut être déplacée
et donc mondialisée. Alors on va essayer de s'en affranchir: en
déplaçant les productions vers les lieux où sont assurés
rentabilité et contrôle, en innovant dans les productions
et les élevages hors-sol, en affectant de la valeur aux semences
et aux embryons (brevet du vivant, OGM), de façon à capter
la valeur ajoutée où que ce soit dans le monde, en fixant
les prix de vente et d'achat des productions.
Même s'il convient de rappeler qu'aujourd'hui encore
plus de 60% de la population mondiale vit de l'agriculture, la disparition
de la paysannerie se fait à un rythme intense au Nord comme au Sud.
La faim et la sous-alimentation demeurent des problèmes clés
de nos sociétés. Les grandes institutions financières
internationales ne semblent pas s'inquiéter de cette question. La
Banque mondiale et le Fonds monétaire international accroissent
l'insécurité alimentaire par la mise en place de plans d'ajustement
structurel. En obligeant les pays endettés du Sud à développer
des cultures d'exportation au détriment des cultures vivrières,
ils rendent ces pays plus dépendants et augmentent les risques de
famine et de malnutrition.Pour ces institutions, la terre, considérée
comme un moyen de production spéculatif, doit être mise sur
le marché comme n'importe quelle marchandise , ouvrant ainsi la
voie à de nouvelles concentrations de terre et à des usages
non agricoles.
A plus long terme les conséquences environnementales
et les risques pour la planète sont considérables : pollutions
déjà importantes dans de nombreuses régions du monde,
destruction de la biodiversité, dissémination d'organismes
génétiquement modifiés...La survie à long terme
de l'humanité est réellement posée. A plus court terme,
les problèmes de santé ne vont cesser de s'amplifier : la
maladie de la vache folle, la résistance aux antibiotiques ou le
développement de cancers dus à l'alimentation industrielle
montrent l'étendue de la question.
Il convient donc de revenir à une agriculture
qui nourrisse les hommes et préserve l'environnement. La revendication
par les paysans de la terre et de la souveraineté alimentaire
est un des éléménts clés pour ancrer la production
agricole dans son territoire et contrer la mondialisation. Les stratégies
de contrôle des transnationales se trouveront d'autant plus réduites
que les pays, voire les régions, retrouveront la maîtrise
de leurs production et de la commercialisation de leurs produits. C'est
sans doute à cette condition que la planète pourra survivre.
Contacts : • Confédération Paysanne
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04 04 Fax 01 43 62 80 03 - email confpays@globenet.org • FIAN (Foodfirst
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